« Vengeance à Escals ». Jean DUPIN

"Vengeance à Escals". Jean DUPIN
« Vengeance à Escals ». Jean DUPIN

A Escals, quelque part sur les hauts plateaux du Rouergue, les années qui suivent 1950 sont des années étranges. On croit que les campagnes sont immobiles et routinières, mais déjà la modernisation les agite, les premiers tracteurs rugissent, l’argent tend les esprits. On croit que la dernière guerre est loin, mais des souvenirs et des rancœurs demeurent.
Les petites fermes périclitent, au profit des plus hardis. Edouard Rouchon appartient à la race des gagnants de la vie. En ce temps qui semble promettre le progrès aux plus énergétiques, tout lui sourit.Il parvient à agrandir les terres, il s’équipe de beau matériel et il met dans son lit la tendre Léa. Étroitement liés, travaillant de l’aube à la nuit, ils vivent une existence dure, mais heureuse, même si leur envie d’un enfant ne se réalise pas.
La réussite d’Edouard Rouchon est telle qu’il doit engager un valet de ferme. Le hasard lui fait rencontrer Otto, un allemand, peu communicatif sur son passé, qui se révèle un excellent ouvrier agricole.
Dès lors, épaulé par ce dernier et par Léa, Edouard Rouchon accroît ses ambitions, saisi par un goût inattendu de l’argent et la volonté de rabaisser son rival Léon Castan, héritier des vieilles rancunes contre les Rouchon.
Il y aurait là que la lutte traditionnelles de deux clans paysans, de deux « ostals » comme on dit ici. Mais, en quelques mois, il devient évident qu’on en veut à Edouard Rouchon, dont les bêtes et les biens subissent avarie après avarie. Un inconnu lui a-t il jeté un sort ? Ou est-ce une vengeance ? Une vengeance à petit feu, qui le touche dans ses intérêts, son honneur, sa fierté… Assez pour qu’il devienne coléreux, jusqu’à détruire l’harmonie de son couple.et se montrer odieux à l’égard de Léa.
Mais, quand la vérité s’imposera enfin, Edouard Rouchon comprendra que le passé est tenace et que les pêchés de jeunesse restent parfois impardonnables.

Au terme d’une carrière dans Les Postes, Jean Dupin a voulu satisfaire une fois de plus son goût pour l’écriture de terroir.
Il signe ici son sixième roman, toujours aussi fidèle à ses racines rouergates.

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