Samedi 3 décembre 2022, à 18h., Pôle des aînés.
Dante Alighieri (de son vrai nom Durante degli Alighieri dit Dante) est né à Florence en 1265 et est mort à Ravenne en 1321 il y a plus de 700 ans. Père de la langue italienne et poète majeur du Moyen Âge, il a écrit La Divine Comédie, un chef-d’œuvre de la littérature mondiale, un «classique» au sens fort et subtil qu’Italo Calvino donne à ce terme : «On appelle classique un livre qui, à l’instar des anciens talismans, se présente comme un équivalent de l’univers», ou encore : «Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire.» C’est cette dimension à la fois universelle et virtuelle que les poètes, les peintres, les artistes en tous genres, jusqu’aux photographes comme Joël Bardeau, ont tenté de dévoiler et d’exprimer dans leurs œuvres.
Il existe un mystère de la continuité à travers les siècles de la lecture de Dante et en particulier, de l’Enfer resté populaire si l’on ose dire, alors qu’on ne connaît quasiment aucun des contemporains de Dante qui souffrent en damnés qu’ils sont. Et pourtant qui n’a jamais entendu parler des «neuf cercles de l’Enfer», de l’imaginaire «dantesque» des souffrances infernales, ou des amours de Paolo et Francesca, ou bien encore du comte Ugolin amené par la faim à dévorer des propres enfants…
Cette conférence vise à montrer comment à l’ère contemporaine il est toujours possible et même indispensable, sinon de lire en totalité cette œuvre difficile et abrupte, du moins de réfléchir avec et parfois contre Dante aux malheurs de notre monde et peut-être aux moyens d’y remédier et de les transcender.
Marie-José FOURTANIER
« Trasumanar significar per verba non si poria » (Paradis, I)
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