Les amours inutiles … à Garrigues (81)

Après le beau succès d’Ivre d’équilibre à la Halle d’Occitanie qui a vu tout le public debout applaudir les artistes, leur virtuosité et leur humanité, Éclats repart en campagne avec du théâtre. Ce sera encore une fois l’Association Pirouette qui accueillera Éclats à la salle des Fêtes de Garrigues avec « Les amours inutiles » le samedi 23 Novembre 2013 à 21h.

Les amours inutiles
Les amours inutiles

D’un amour à l’autre…

Quatre nouvelles de Maupassant et autant de fenêtres ouvertes sur le plus galvaudé des sentiments qui mérite bien plusieurs spectacles en un. Adaptation irrévérencieuse mais fidèle « Les Amours inutiles » vous entraîneront au cœur de nos relations amoureuses …

Les hostilités débutent par les errements des premiers pas conjugaux. Dans Le moyen de Roger, il est l’heure des amours vraies mâtinées de petites vengeances – quand madame manque de tact et que monsieur puise du répondant dans une secrète revanche. La question de la trahison, avec une tonalité plus tragique, pèse aussi sur Irma et son capitaine Epivent dans Le lit 29. Un de ces textes fortement ancrés dans le contexte historique, où l’histoire des deux amants se met au service de la satire, de ce regard acide que Maupassant jette volontiers sur les soldats. Changement d’univers et de ton avec la fameuse nouvelle qui a inspiré le titre du premier spectacle, L’inutile beauté – moins connue, elle vaut le détour et surprend par sa modernité. Le spectacle y gagne une belle ode à la femme. Quant à La serre, n’en parlons point, on en perdrait la mignonne grivoiserie. ||

C’est à travers le rire, l’ironie chère à Maupassant et le drame parfois inévitable que nous explorerons les chemins de traverses qu’emprunte toujours l’amour. Du texte, du comédien et de la mise en scène, tous trois marqués par des esthétiques et personnalités On y rira franc ou jaune, aux frais de thématiques largement représentées dans le monde actuel, ce qui ne fait jamais de mal.

Pas de panique. Si Les beautés inutiles parlaient bien d’amour et de beauté entre autres, si cinq ans plus tard Les amours inutiles n’en causent pas moins et présentent parmi d’autres nouvelles L’inutile beauté, il ne s’agit pas du tout du même spectacle. Trois points communs néanmoins : Maupassant bien sûr, qui semble ne jamais vouloir cesser d’être de bon goût, par delà les modes et les adaptations ; Eric Vanelle, qui une fois encore s’approprie par la mise en scène quatre nouvelles réalistes de l’auteur, tout en y mettant du sien côté jeu. Et enfin, Lætitia Bos (la Boule de suif des Beautés inutiles), qui revient incarner pétulence et sensualité dans cette création toute neuve dédiée aux amours heureuses et vénéneuses… Ce qui ne saurait fonctionner à deux et mérite bien la féminité charismatique d’une Corinne Mariotto. Bref, un triangle théâtral significatif, à retrouver.

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