La Chicorée amère, une force discrète.

 

Dressée sur ses tiges rugueuses, la Chicorée amère (Cichorium intybus) éclaire les talus de ses corolles bleues. Elles s’ouvrent à l’aube et se referment avant midi, fugaces éclats de ciel dans l’herbe. Ses feuilles dentelées dessinent une rosette serrée. Sa racine charnue s’enfonce profondément. Son suc amer scelle l’identité d’une plante robuste, héritière des prés comme des potagers.

Elle prospère sur les friches sèches, les prés et les bords de chemins. Discrète mais tenace, elle s’installe dans les terres délaissées et rappelle, par sa persistance, la vitalité d’une nature qui s’affirme là où l’homme détourne le regard.

Comestible depuis l’Égypte antique, elle nourrit et surprend par son amertume. De ses formes cultivées sont nées endives, chicorées rouges et salades d’hiver. Crue ou cuite, feuille ou racine torréfiée, elle a marqué la table paysanne autant que l’histoire culinaire.

Tonique amer et dépurative, la chicorée réveille la digestion, soutient le foie et apaise le transit. Sa richesse en fibres, en inuline et en antioxydants en fait, encore aujourd’hui, une alliée précieuse de la santé.

Plante des chemins et des friches, la chicorée transforme l’amertume en ressource. Ses fleurs bleues, brèves et lumineuses, rappellent que la vie renaît chaque fois qu’on laisse à la terre l’espace de respirer.

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Nicolas Duivon

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