Au bord des chemins et dans les prairies claires s’épanouit la mauve des bois, Malva sylvestris. Elle porte des fleurs violacées veinées de pourpre et des feuilles arrondies, finement lobées. Plante humble et familière, elle accompagne l’homme depuis l’Antiquité. Elle séduit encore par ses corolles délicates et ses fruits singuliers, appelés « fromageons ».
Entièrement comestible, elle figurait déjà sur les tables de l’Antiquité et continue de se savourer aujourd’hui. Ses feuilles épaississent potages et soupes ou se cuisinent comme des épinards, tandis que ses fleurs illuminent les assiettes d’une touche colorée. Au Maghreb, elle se vend toujours comme un légume courant, témoin de sa place précieuse dans l’alimentation populaire.
La mauve est aussi une alliée du corps. Riche en mucilages, elle apaise les muqueuses irritées, adoucit les gorges enflammées et calme les troubles digestifs. Elle figure depuis des siècles dans les tisanes dites « pectorales », aux côtés du coquelicot et de la violette, véritables remèdes du peuple transmis à travers les âges.
La Mauve des bois incarne une alliance rare entre beauté, nourriture et remède. Elle nous invite à considérer autrement les herbes sauvages, à reconnaître leur valeur écologique et leur utilité pour notre santé. Préserver la mauve, c’est protéger une biodiversité ordinaire mais vitale, indispensable à l’équilibre de nos paysages comme à notre bien-être.
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