La Vergerette du Canada, conquérante aux vertus cachées.

Aussi nommée vergerolle ou érigéron, la Vergerette du Canada, fine et discrète, dresse ses tiges pubescentes jusqu’à un mètre. Son feuillage cendré porte de minuscules fleurs blanchâtres dont les graines, légères comme du duvet, s’envolent au gré du vent.

Originaire d’Amérique, elle s’est installée en Europe avec une ténacité remarquable. Des friches aux vignes, des champs aux trottoirs, elle s’impose partout où chaleur et lumière dominent. Classée invasive, elle incarne la force des plantes prêtes à occuper chaque espace laissé nu.

Mais derrière cette conquête se cache une alliée. Toutes ses parties aériennes sont comestibles, crues ou brièvement cuites, au goût poivré et piquant. Aromatique et nutritive, elle rappelle que les « mauvaises herbes » peuvent aussi nourrir.

Plante médicinale, elle concentre huiles essentielles, tanins et résines. Cicatrisante, anti-inflammatoire, diurétique, antirhumatismale, elle apaise douleurs et fièvres, fidèle héritière des simples qui soignent dans la discrétion.

Voyageuse effrontée, envahissante et guérisseuse à la fois, la vergerette du Canada rappelle que la frontière entre nuisance et ressource tient souvent à un regard. Dans les lieux que l’homme délaisse, elle se dresse, fragile et tenace, comme pour murmurer que le sauvage n’a jamais cessé de tendre la main.

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Nicolas Duivon

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