L’Aubépine à un style, mémoire vivante du bocage.

Vénérable arbuste des haies et des lisières, l’aubépine monogyne peut vivre plus d’un millénaire. Au printemps, ses rameaux hérissés d’épines se couvrent de fleurs blanches au parfum délicat, portées par un feuillage finement découpé d’un vert tendre.

De la Méditerranée aux campagnes tempérées, elle s’enracine dans des sols secs ou frais, acides ou calcaires. L’aubépine relie les champs aux forêts, abrite les oiseaux, nourrit les insectes et demeure un maillon vital du bocage.

Ses cenelles rouges, farineuses lorsqu’elles sont crues, révèlent cuites un arôme de pomme. Elles parfument sirops, gelées, tartes ou liqueurs, et peuvent même être torréfiées pour remplacer le café.

Depuis le dix-huitième siècle, l’aubépine est honorée comme la plante du cœur: ses fleurs et ses fruits apaisent les palpitations, régulent la tension et soulagent l’hypertension légère. Fidèle et patiente, elle calme aussi les angoisses et veille sur le sommeil.

Plus qu’un arbuste, l’aubépine est une mémoire vivante, alliée silencieuse des oiseaux, des insectes et des sols. Là où les haies s’effacent, c’est tout un monde discret qui s’éteint. Préserver l’aubépine, c’est préserver la beauté des saisons, la force des paysages et ce souffle de vie dont nous faisons partie.

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Nicolas Duivon

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