Le Sureau noir, gardien des remèdes et des légendes.

Sureau Noir

Aux lisières des haies et des bois, le sureau noir (Sambucus nigra) déploie ses rameaux souples et creux. Au printemps, ses larges ombelles blanches embaument l’air avant de céder place, l’été venu, à des grappes d’un noir profond et lustré. Dans son feuillage dense, oiseaux, insectes et mousses trouvent refuge, comme dans un abri discret offert au vivant.

Ses fleurs, cueillies au printemps, se savourent en beignets dorés ou en sirops parfumés, rappelant les douceurs d’antan. Ses baies, toxiques lorsqu’elles sont crues, offrent une fois cuites confitures, jus généreux ou vins sombres, trésors transmis de génération en génération.

Le sureau est aussi un guérisseur discret. Ses fleurs apaisent fièvres et toux, ses baies fortifient le corps et redonnent souffle aux forces affaiblies. Entre remèdes anciens et savoirs d’aujourd’hui, il demeure un compagnon fidèle de la santé.

Mais au-delà des usages, il porte ses légendes. Déesse des foyers, passage des âmes, il veillait sur la maison contre les esprits et protégeait des sorcières comme de la foudre. Arbre des frontières, dressé entre vie et mort, ombre et lumière, ses flûtes de bois tendre faisaient jadis résonner la voix des fées.

Dans ses feuilles frémissantes et ses fruits obscurs palpite l’écho du sauvage. Contempler le sureau, c’est comprendre que protéger la nature, c’est préserver le souffle de la vie.

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Nicolas Duivon

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