
L’immortelle commune, Helichrysum stoechas, éclaire les coteaux pierreux de ses capitules dorés. Son feuillage argenté libère sous l’ardeur du soleil une fragrance chaude et épicée rappelant le curry. Même fanée elle garde son éclat, fidèle à son nom d’ « immortelle ».
Fille du soleil, elle s’enracine dans les sols secs et caillouteux, indifférente à la soif comme aux vents brûlants. Là où la terre paraît stérile, elle s’élève et offre chaque été son or végétal aux paysages austères.
En cuisine, quelques feuilles suffisent à éveiller un ragoût, un curry ou des légumes grillés. Elle y dépose l’empreinte discrète de la garrigue.
Mais c’est surtout par ses vertus médicinales qu’elle rayonne. Son huile essentielle, rare et précieuse, apaise les bleus, régénère la peau et soigne les blessures invisibles. Sa cousine, l’immortelle d’Italie, très présente en Corse, concentre toutefois les pouvoirs les plus puissants.
Son histoire enfin s’auréole de sacré. Dans l’Antiquité on couronnait les dieux de ses fleurs dorées, promesse d’éternité.
Ainsi, l’immortelle, gardienne des terres arides, nous enseigne à transformer l’austérité en éclat et nous rappelle que préserver ces paysages fragiles c’est protéger une part d’éternité.
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