Saint-Urcisse – Le lavoir

Saint-Urcisse – Le lavoir

Historique

A ce jour, la commune de Saint-Urcisse dans le Tarn porte les traces d’au moins deux lavoirs.
Celui dont les curieux pourront suivre ici l’évolution est dénommé généralement : Lavoir de Saint-Urcisse.
La création du village en 1256 tient à l’implantation par Guillaume Agasse, bayle de Raymond VII et futur seigneur de la ville d’une bastide : la Bastide de Sainte-Marie de Saint-Urcisse.
L’existence d’une retenue d’eau, en lieu et place de l’actuel lavoir, est sans aucun doute antérieure aux années 1700. En effet, les restes d’un bâti ayant précédé l’édification du lavoir constituent les traces d’une réserve, à partir d’une source dont l’eau était retenues par un mur de blocs de grès liés par un mortier de chaux, orienté perpendiculairement à la pente du terrain. A l’extrémité ouest de ce mur, un déversoir, parfaitement conservé, constitué de deux retours en pierre taillées dans lequel apparaît un système de vanne (trappe coulissante), révèle un état antérieur au lavoir.
Au début des années 1700, l’édification d’une fontaine voûtée protège la source et un premier lavoir seigneurial comportant 2 bassins est créé à proximité de la fontaine. Il faut attendre les années 1850 pour qu’un second lavoir, communal celui-là, en un seul bassin, prolonge le lavoir seigneurial. L’ensemble restera en fonction jusqu’aux années 1950.

État des lieux début juillet 2019

Actuellement le lavoir est inaccessible. En effet, depuis les années 1950, le chemin le desservant a été envahi par la végétation et son usage rendu à celui de décharge sauvage toujours utilisé -hélas – pour le dépôt de déchets verts, malgré les interdictions apposées.
La végétation a envahi le site lui-même, notamment un grand frêne qui a poussé dans le lavoir. Ses racines se sont incrustées entre les briques et ont causé beaucoup de dégâts. Elles ont défoncé les murets séparant les bassins, soulevé et cassé des margelles.
Le lavoir étant enterré sur une hauteur d’environ 2 mètres par rapport au niveau naturel du sol, la poussée des terres a provoqué un éboulement des murs de soutènement.
Enfin, aux environs de 1960, la création dans le village d’un réseau secondaire d’assainissement pour les eaux usées a opté pour le rejet dans le lavoir de ces effluents entraînant au fil des années l’envasement des bassins.