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Message de la Ligue de la Protection des Auteurs de Polars (LPAP) à transmettre à tous les amis de la littérature policière.

Les auteurs de polars souffrent du froid comme tout le monde, surtout les plus jeunes et les plus vieux : ils doivent s’hydrater davantage, manger plus et se couvrir.
Ils disparaissent vite par moins 0 Celsius. Leurs mains engourdies ne leur permettent plus d’écrire. Plus de commandes vocales avec leur gorge prise. Quant à leur cerveau gelé, il ne répond plus. De bons livres policiers sortent-ils en hiver? Non.
Par temps froid et sec, ces écrivains du domaine criminel ont tendance à se déshydrater et à brûler davantage de calories, notamment ceux qui vivent de réalisme social.
En priorité, il faut donner beaucoup d’alcool à tous les romanciers. Chambré pour éviter qu’il gèle à l’absorption, lorsque la consommation se fait à l’extérieur. Les auteurs souffrent des variations thermiques. Pour la promenade, ils doivent porter un manteau s’ils sont jeunes et peu connus, et s’ils sont vieux, également, avec un bonnet, même ceux qui ont un nom.
Attention, plus les écrivains sont contestables, plus ils souffrent du froid! un auteur de thriller aura plus froid qu’un auteur de whodunit. Un auteur de polar horrifique souffrira davantage qu’un auteur de roman d’enquête. Pour éviter les engelures aux doigts des plus fragiles, il leur est conseillé d’enfiler des gants.
Les quantités de nourriture doivent être triplées pour ceux qui courent les salons du livre, et sensiblement augmentées pour les autres.
Les auteurs véristes ont naturellement un épiderme endurci à force de raconter la vie sinistre de leurs contemporains; il n’est donc pas utile de les couvrir. En revanche, ils doivent avoir beaucoup de vin à leur disposition et une ration de viande et de charcuterie quotidienne plus importante. Les auteurs scandinaves font exception à la règle: ce sont des usines à faire du chaud ! Avec une température de 39 degrés en permanence par tous les temps, ils ne souffrent guère du froid.
De tous les écrivains de romans policiers, ce sont ceux publiés à faible tirage qui souffrent le plus des rigueurs de l’hiver. Ils ont le sang chaud par intermittence et bouillent de vouloir réussir; ce qui les fragilise. Dans leur logis, la température ne doit pas descendre en dessous de 22 degrés, sous peine de mort.
Lire les auteurs de polars, c’est bien, mais en période glaciale, il faut penser à les choyer, à les protéger des intempéries, à les nourrir et à étancher leur soif. Ne pas les laisser crever seul chacun dans leur coin est de la responsabilité de tous.

Jan Thirion

Blog actu auteur Jan Thirion