Denis Cantournet … Macarel !

Avec lui, on ne sait jamais sur quel pied danser.

Surtout quand Denis Cantournet, 45 ans, vous parle des immigrés français venus coloniser l’Occitanie, quand il assure : «Ici, ce n’est pas moi qui ai de l’accent, c’est vous», ou quand il affirme : «J’avais le choix entre poser des bombes la nuit ou créer des drapeaux le jour. C’est parce que j’avais la garde de mes deux filles que j’ai choisi la seconde option.»

En réalité, s’il semble parfois hésiter entre rire et provocation, c’est sans doute parce que cet héritage occitan n’était pas une évidence pour ce fils de fonctionnaire né en 1963 à Villefranche-du-Rouergue. Le rire est parfois une saine révolte. «Ma mère ne parlait la langue d’oc qu’avec ses parents, pas avec nous.» Monté à Paris à l’âge de 17 ans, il a de plus en plus le sentiment que sa culture est ignorée, niée, moquée.

Révolté par cette injustice, il s’engage au parti occitan et voyage en Bretagne pour s’inspirer des actions des «partis frères». «J’ai été stupéfait par l’omniprésence du drapeau breton et du triskel [l’un des symboles celtes les plus populaires]. Je me suis dit qu’il fallait faire pareil.»
A son retour, il fonde l’association Macarel (devenue une SA il y a quelques mois) : «Le but de notre société est de promouvoir la culture occitane par la diffusion de ses symboles », précise-t-il. En l’espace de quelques semaines, son stock d’un millier de drapeaux s’écoule. Dès lors, Denis Cantournet n’a pas d’autre choix que de se diversifier.

Inaugurée il y a quelques semaines, sa boutique en bordure de nationale est une véritable caverne d’Ali Baba où l’on peut trouver tout l’attirail du parfait Occitan, depuis le porte-clés jusqu’au tee-shirt, en passant par la casquette et les stickers. C’est même devenu un lieu de rendez-vous amical pour toute la galaxie occitane montpelliéraine.

Là, Denis Cantournet vous accueille les bras ouverts, le sourire aux lèvres, pour vous montrer un de ses tee-shirts favoris, sur lequel on peut lire : « Farem tout petar. » On va tout casser. On ne se refait pas…

M.N.

Voir le site de Macarel

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