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Le retour du Rebelle. 2 – La bataille de Muret. Bernard MAHOUX

Le retour du rebelle 2

Raimon Trencavel n’a connu que la guerre et l’exil en Aragon depuis sa plus tendre enfance. Chassé plusieurs fois par la croisade contre les albigeois de sa patrie occitane, restera-t-il toute sa vie un faidit, un banni ?

Dans l’attente d’une revanche il se met au service du roi d’Aragon. Cependant le vicomte n’a pas oublié pour autant sa chère patrie. Après avoir participé à la conquête des Baléares et du royaume de Valencia sur les Sarrasins, une armée aragonaise est mise à sa disposition pour l’aider à reprendre ses vicomtés, et la cité fortifiée de Carcassonne.

Le peuple, qui depuis longtemps murmure et s’indigne des exactions de l’administration royale et des garnisons des châteaux, accueille Trencavel en libérateur.

Mais le roi de France et l’Église catholique, sourds aux sentiments de la population, sont prêts à tout pour garder leur conquête, et empêcher le rebelle de revenir chez lui.

Soutenu par le souvenir de son prestigieux lignage, Raimon démontre par son courage et sa persévérance qu’il est le digne descendant des Trencavel. Toutefois sa rencontre dramatique avec une jeune fille qui s’est donnée aux Francimands, Saurine de Sauvian, pourrait mettre fin à l’aventure. Quand l’amour devient une arme…

 

C’est avec le même souci historique et une inspiration romanesque toujours brillante que Bernard Mahoux clôt le dernier épisode de la croisade contre les albigeois. L’éternel affrontement du fanatisme et de la tolérance s’achèvera sur un message d’espoir en un monde meilleur révélé par les Parfaits cathares.

           

 

 

Le retour du Rebelle. 1 – La bataille de Muret. Bernard MAHOUX

Le retour du rebelle 1

Tout enfant Raimon Trencavel a été exilé de l’autre côté des Pyrénées à la cour du roi d’Aragon. Il est Raimon le Faidit, Raimon le Banni.

À dix-huit ans il retourne en pays d’oc, sur les terres de son père, à l’appel de son cousin le comte de Toulouse Raimon VII qui est en train de reprendre aux Francimands tout le terrain perdu pendant la croisade. La guerre de reconquête menée par les deux jeunes seigneurs, unis comme les doigts de la main, s’achève par un succès total. Les Francimands repassent la Loire.

Mais le roi de France, mis en appétit, prête l’oreille aux plaintes de Rome qui ne supporte pas la nouvelle embellie de sa rivale, l’Eglise cathare. Sous prétexte de lutter contre l’hérésie Louis VIII revient en personne reprendre à son compte les terres conquises par Simon de Montfort.

Raimon Trencavel, devenu le Rebelle, et son cousin le comte de Toulouse, décident de s’opposer de toutes leurs forces au roi et au pape. La jeunesse, la vaillance et le courage des jeunes gens suffiront-ils à préserver les droits immémoriaux de leur lignage face à de si considérables adversaires ?

D’autant qu’au coeur de cette violence s’est invitée une puissance troublante que Raimon le Rebelle n’attendait pas, et ne connaissait pas : l’amour.

 

Avec un grand souci historique et une belle inspiration romanesque Bernard Mahoux déroule sous nos yeux le dernier épisode de la croisade contre les albigeois, à travers le destin tumultueux d’un jeune chevalier en butte à l’avidité des puissants, et pris dans l’éternel affrontement du fanatisme et de la tolérance.

 

 

 

« On les appelait les Hirondelles ». Marie BAULNY CADILHAC

"On les appelait les Hirondelles". Marie BAULNY CADILHAC
"On les appelait les Hirondelles". Marie BAULNY CADILHAC

On les appelait les Hirondelles….
Victoriana, Maria Antonia, Emilia, Felicia… étaient des jeunes Navarraises et Aragonaises qui, entre 1880 et 1930, ont quitté leur village pour venir travailler, en Pays basque, dans les fabriques de sandales. On les appelait les « Hirondelles », car comme ces oiseaux, elles revenaient en bande pour la saison.

La migration des Hirondelles
…Aux premiers jours de l’automne, après la récolte de pommes de terre, chaussées d’espadrilles, leurs affaires rangées dans de grands foulards, les jeunes Aragonaises et Navarraises, souvent mineures, abandonnent leur village … Elles se réunissent par bande à Isaba, village frontière de la vallée de Roncal (Espagne) De bon matin, … elles gravissent la montagne. Il y a des jours pleins de lumière où le chemin se dessine franchement et les jours brumeux où le sifflet de Juan, le berger secourable, les guide dans le brouillard. Bientôt, elles arrivent au col d’Ourdayté, aux portes de la France. Moments d’angoisse que la descente du col vers les gorges de Kakoueta. Malgré un pied sûr et une bonne connaissance de la montagne, une chute fatale est toujours possible. La saison augmente les risques du voyage… Au bout d’un chemin caillouteux et pentu, elles arrivent à Sainte Engrâce (Pyrénées-Atlantiques) où les attend, avec une charrette tirée par des chevaux, un parent ou un contremaître de l’usine, chargé de les conduire à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques)

Mauléon, capitale de l’espadrille
…Au terme du voyage, les Hirondelles sont accueillies par les émigrés déjà bien installés dans les quartiers de la Haute Ville de Mauléon. Elles occupent réduits, soupentes, combles et mansardes, partagent la même soupe, le même matelas. Des sentiments de solidarité se manifestent dans cette communauté espagnole nombreuse, logeant dans des appartements insalubres. L’arrivée massive des Hirondelles provoque un entassement général à Mauléon.
Chaque immeuble dispose d’un cabinet « à la turque » pour 18 à 19 personnes. La toilette se fait à l’eau claire de la fontaine…
La sobriété, la frugalité sont les règles de l’alimentation. Les repas sont composés de migas, quelque chose de solide qui cale l’estomac (oignon, piment rouge, ail et pain coupé en tranches, revenus dans le suif de mouton fondu dans une poêle)…
Cette population, dure à la peine, n’a pas recours au médecin Ce n’est qu’en cas de grave maladie, qu’on fait appel à lui. Le plus souvent, il ne se fait pas payer…

Conditions de travail

Les conditions de travail n’ont rien à envier à celles du logement et de l’hygiène. C’est un travail pénible au milieu de la poussière épaisse et du bruit des machines de l’usine. Les femmes sont affectées à des travaux les moins qualifiés, les moins rétribués…
Dans son témoignage, Victoriana évoque ses journées commencées à la filature, poursuivies au tressage dans une autre usine, complétées encore par quelques heures supplémentaires. Un court instant lui est accordé pour le casse-croûte de midi. Victoriana court, court…
La longueur des journées, la dureté du travail n’arrêtent pas les rires et les chansons. Les Hirondelles sont des êtres jeunes, au caractère gai. Le soir après l’usine, pour améliorer l’ordinaire, elles se réunissent à l’extérieur, chacune à son banc, pour faire ensemble « le bout et talon ».
L’étude de leurs conditions de vie, les rencontres, la découverte de leurs villages pittoresques et sauvages, m’ont engagée à leur suite dans la traversée de la montagne par les gorges de Kakoueta, cavités mystérieuses et féeriques, en attendant l’arrivée à Mauléon, ville en plein essor, véritable ruche où le travail dans les usines d’espadrilles assurait le pain quotidien.
Le chemin retrouvé, jalonné de stèles, parcouru, aimé, a été source d’inspiration et de réflexion.

Que ces lignes rendent hommage à ces femmes de courage !

Publication en 2013 – Prix : 10 €

Disponible chez l’auteur Marie BAULNY-CADILHAC